Les journalistes continuent d’être jugés et emprisonnés sur la base des articles du Code pénal et non sur celle de la loi sur la presse, qui dépénalise les délits de presse.
Un journaliste réputé pour son professionnalisme et sa vision critique de la gestion des affaires publiques a été condamné en juillet 2017 à deux ans de prison ferme et à 10 ans de privation de droits civils et politiques. Bien qu’il soit nigérien, il a été expulsé dès sa sortie de prison vers le Mali, pays dont il n’a pas la nationalité.
Quelques semaines plus tard, près d’une dizaine de médias ont été fermés pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines pour raisons fiscales, alors que la plupart des organes souffrent d’une grande précarité économique. Le gouvernement peine encore à faciliter l’accès des médias privés à la publicité et à fournir une véritable information de service public à la population nigérienne.
Dans un contexte international marqué par la lutte contre le terrorisme, la situation de la liberté de l’information au Niger s’est particulièrement dégradée depuis 2015. Arrestations de journalistes, fermetures arbitraires de médias et entraves à l’exercice du métier ont été relevées ces dernières années, notamment lors de l’élection présidentielle de février 2016 des réseaux sociaux comme Facebook et WhatsApp ainsi que l’envoi de SMS avaient alors été bloqués pendant près de trois jours.
Source et Crédits Photos: Reporters Sans Frontière
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